Yves Alphé : un point sur la crémation

En France, lorsqu’une personne décède, on peut procéder, selon ses dernières volontés et le choix de la famille, à son inhumation ou sa crémation. Yves Alphé vous ayant déjà parlé du premier de ces rites funéraires il y a quelques temps, il vous présente aujourd’hui la crémation.
crémation
La crémation est un rite funéraire qui connaît de plus en plus de succès, rappelle Yves Alphé

Origines de la crémation en France

En 1885 fut décidée la construction de l’un des premiers crématoriums de France au père Lachaise à Paris suite à l’épidémie de choléra à l’origine de nombreux décès. La crémation est ainsi autorisée depuis 1887 et la première crémation française eu lieu deux années plus tard. En 1889, le crématorium du père Lachaise procéda ainsi à 49 crémations. Il a cependant fallu attendre la fin des années 90 pour que la crémation connaisse son essor.

Comment organiser la crémation du défunt ?

La crémation d’un proche décédé se fait nécessairement par un opérateur funéraire (tel que Caritas Obsèques, entreprise de pompes funèbres fondée et dirigée par Yves Alphé) et non pas directement avec le crématorium. Elle doit avoir lieu dans les mêmes délais que ceux d’une inhumation. Certaines formules permettent aux familles d’assister, derrière une vitre spéciale, à l’introduction du cercueil dans l’appareil de crémation. Il n’est en revanche plus légal de conserver chez soi des cendres funéraires, rappelle Yves Alphé. En effet, la loi de 2008 a imposé depuis 2013 à toutes les communes de plus de 2000 habitants de disposer d’un espace cinéraire dans son cimetière. Cet espace est destiné à accueillir les urnes cinéraires des personnes décédées. C’est pourquoi, après une crémation, l’urne contenant les cendres du proche est remise à la famille. Cette dernière peut alors faire le choix de les conserver dans un espace dédié dans le cimetière de la commune ou disperser les cendres. Yves Alphé vous proposera d’en apprendre plus sur la législation de la dispersion des cendres au cours d’un prochain article sur le présent blog.

Qui décide de la crémation ?

Le défunt doit avoir fait part, de son vivant, par écrit, de sa volonté d’être crématisé. Toutefois, si cette décision n’a pas été officiellement inscrite par le défunt, elle peut être prise par « toute personne qui a qualité pour pourvoir aux funérailles et justifie de son état civil et de son domicile ». Concrètement, cette personne peut être le conjoint survivant, les enfants ou parents de la personne disparue ou encore une personne proche assurant la charge financière des obsèques.

La crémation en quelques chiffres

En 1980, seules 0,9% des familles endeuillées préféraient la crémation à l’inhumation, rappelle Yves Alphé. En 1994, ce processus commençait déjà à se démocratiser avec 10,5% des familles optant pour la crémation. En 2006, ce chiffre serait de 28% (voire 40% dans certaines régions) ce qui représentait un total de 140 000 crémations annuelles.

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